Deuxième numéro de “En attendant la fin des temps”, je vais parler avec vous de groupe, d’appartenance et de Brebis. N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire et à vous plaindre, lol. Plus sérieusement, je serais curieux de lire votre avis.

Suis la meute et tais-toi

Ah, la vie sociale ! Ce grand bal où l’on doit danser au rythme des groupes, qu’ils soient associatifs, religieux, professionnels ou même ceux qui se battent pour la dernière part de pizza. C’est comme un jeu de société où les règles ont été codifiées depuis la nuit des temps, et où il est impératif de prouver son appartenance. Si vous êtes dans un groupe politique, religieux ou même un club de fans de séries télé, vous êtes une brebis dans la bergerie. Mais attention, si vous commencez à exprimer des doutes ou à remettre en question les idées du groupe, vous risquez de devenir cette fameuse “brebis galeuse”.

Brebis Galeuse et fière de l’être

Pourquoi nous ne sommes pas d’accord

Prenons un exemple : vous êtes un jeune militant passionné par la cause LGBTQI, mais le groupe dans lequel vous évoluez prêche l’exclusion. Vous osez dire : “Attendez une minute, pourquoi ne pas envisager une approche différente ?” Félicitations ! Vous venez de décrocher le titre tant convoité de brebis galeuse. Les membres du groupe vont se retourner vers vous avec des regards chargés de reproches, comme si vous veniez de proposer d’échanger le vin sacramentel contre du soda. Dans ces moments-là, il devient évident que vos idées ne comptent pas ; seul l’intérêt du groupe a son importance. Vous pourriez aussi être croyant et aimer Dieu, mais si vous remettez en question la direction prise par votre église ? O malédiction ! Vous devenez l’hérétique du coin. Et là, c’est le drame ! Vous n’êtes plus compris, et partir semble être la seule option… mais attention ! Cela pourrait vous faire passer pour un satanique aux yeux des autres. Oui, je sais que c’est un peu exagéré, mais avouons-le : c’est souvent ainsi que les groupes réagissent face à ceux qui osent sortir du rang.

Le Libre arbitre

Mais alors, qu’est-ce que le libre arbitre ? Selon Monsieur Wikipédia, le libre arbitre est l’aptitude de l’être humain à se déterminer librement et par lui-même pour agir et penser 1. En gros, cela signifie que vous avez le droit de remettre en question certaines idées et de défendre votre point de vue. Chaque être humain devrait pouvoir le faire tout en respectant les autres — même si cela peut choquer. Après tout, chaque opinion est censée être utile… n’est-ce pas ? J’ai appris durant ma période de prêtrise que j’avais le libre arbitre pour faire mes propres choix. Remettre en question les dogmes pour renforcer ma foi était encouragé… jusqu’à ce que je réalise que cela ne plaisait pas à tout le monde. Alors oui, il y a une chance sur quatre-vingt-quinze que l’on vous réponde : “Tu remets en cause les idées du livre et du Président ?!” Et là où ça devient vraiment intéressant, c’est quand on réalise qu’en fait, on a ce pouvoir — celui d’exprimer notre désaccord et de laisser parler notre cœur. Je remets en question des discours tous les jours sans avoir besoin d’un long monologue sur “ce qui était bien à mon époque”. Qui a dit qu’il fallait suivre les normes sociales comme se marier jeune et avoir des enfants ? Pourquoi ne pas prendre le temps de se connaître ou d’explorer le monde ? Pourquoi faire un speedrun sur la vie ? À quoi bon finir à 35 ans sur des applications de rencontres ou à 40 ans avec un pied à la retraite ?

Et les autres ?

Alors voilà : lorsque vous commencez à exprimer vos opinions divergentes, préparez-vous à recevoir une pluie d’invectives. Comment osez-vous remettre en question les idées établies ? C’est votre faute si la société est malade ! Ou alors on vous dira : “Je m’inquiète pour toi ; lis ceci !” En deux mots : colère et culpabilité. La colère vient du fait que certaines choses sont immuables et que toute tentative de changement est perçue comme une menace. Quant à la culpabilité, elle est souvent utilisée pour manipuler les émotions afin que vous restiez sur la même voie — celle qui mène tout droit vers le conformisme 5 . Si vous faites face à ces deux réactions, soyez cette brebis galeuse fière et envoyez balader ces pressions ! Votre opinion compte ; ne laissez pas la peur ou la culpabilité vous enfermer dans un silence assourdissant. Sinon, quand ça explosera (et croyez-moi, ça finira par arriver), l’impact pourrait être dévastateur.

Vivre pour soi-même

Attention : je ne dis pas qu’il faut remettre en cause chaque petit détail ; sinon il vaudrait mieux partir ! Ce dont je parle ici, c’est vivre pour soi-même avec vos propres points de vue et votre personnalité — pas celle que les autres veulent que vous ayez. Ayez le courage de dire “pas d’accord” ou simplement “c’est non”. Ne pas s’exprimer équivaut à accepter passivement ce qui est imposé. N’ayez pas peur d’exprimer vos idées ! Comme l’a dit Voltaire : “Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à ma mort votre droit à le dire.” En fin de compte, vivre selon vos propres convictions est ce qui rendra votre existence véritablement significative.

Pour allez plus loin

1. Libre arbitre - Wikipédia 1 .
2. Philosophie Magazine - Le libre arbitre existe-t-il ?5.
3. Larousse - Définition du libre arbitre[6]https://www.larousse.fr/encyclopedie/philosophie/libre_arbitre/191824).
4. Dictionnaire du CNRTL - Définition du libre arbitre2.